Après les ingénieurs des bureaux d’études et les responsables ministériels qui ont été chargés de la mise en oeuvre du projet PAUET en 2016, puis les acteurs de la mise en oeuvre du suivi environnemental dans le cadre du projet PRIASO en février 2018, ce sont les ingénieurs recrutés dans le cadre d’un nouveau projet appelé PAEB qui viennent de suivre une formation en environnement octroyée par l’auteur de ce blog.
Le PAEB ou Projet d’Appui à l’Enseignement de Base est actuellement en cours de mise en oeuvre au sein du Ministère de l’Education Nationale (MEN), avec l’appui financier de la Banque Mondiale et du Partenariat Mondial pour l’Éducation (GPE). Ce projet vise principalement à améliorer l’apprentissage et la promotion dans les deux premiers sous-cycles de l’enseignement de base à Madagascar.
Pour cela, le projet comprend quatre composantes principales dont la composante 2 qui consiste essentiellement en la construction de 800 salles de classes équipées de mobiliers scolaires ainsi que l’installation de latrines et des points d’eau. Ces infrastructures scolaires seront prévues pour être installées sur 400 sites répartis dans plusieurs régions de Madagascar.
Ces nouvelles infrastructures devraient bien évidemment contribuer à l’amélioration de la fréquentation scolaire et à la réduction des abandons. Mais certaines activités liées à leur construction peuvent également générer des impacts négatifs sur les milieux naturel et humain qu’il ne faut pas négliger.
Les préoccupations environnementales et sociales liées à la mise en œuvre des activités de constructions scolaires du PAEB recommandent ainsi l’organisation d’un atelier de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la gestion technique, environnementale et sociale du projet, et ce conformément aux politiques de sauvegardes environnementale et sociale de la Banque Mondiale.
Le projet PAEB a procédé au recrutement de 22 ingénieurs en vue surtout de bien gérer, suivre et contrôler la réalisation de ces travaux de construction d’infrastructures scolaires tant sur le plan technique qu’environnemental. Ces ingénieurs ainsi que d’autres responsables du projet PAEB et du MEN au niveau central ont de ce fait suivi une formation relative à l’intégration de la dimension environnementale dans les activités du projet.
Organisé par la Direction du Patrimoine Foncier et des Infrastructures du MEN, cet atelier de formation s’avère être une nécessité pour ces acteurs qui sont confrontés souvent au manque d’expertise quand il s’agit d’élaborer des documents d’évaluation environnementale des projets ou pour assurer le contrôle et la surveillance afin de voir si les clauses environnementales et sociales sont appliquées correctement par les entreprises titulaires des travaux.
La formation d’une durée de deux jours qui a eu lieu à Mahajanga du 25 au 26 septembre 2018 a poursuivi trois objectifs spécifiques. Premièrement, il s’agit de transmettre aux participants les concepts relatifs aux aspects environnementaux et sociaux dans le cadre d’un projet de constructions scolaires.
Deuxièmement, le programme de formation ambitionne de familiariser les participants sur les pistes d’intégration de la dimension environnementale durant toutes les phases du projet depuis la phase de préparation jusqu’à la réception des infrastructures en passant par la phase de contrôle et de surveillance des travaux. Troisièmement, la formation vise à montrer l’importance du suivi environnemental lors de l’exécution du projet.
Les premiers modules de la formation ont traité les enjeux environnementaux et sociaux du projet, les méthodes d’identification et d’évaluation des impacts négatifs potentiels et les mesures d’atténuation y afférentes à prendre.
Les modules suivants ont eu trait aux réglementations environnementales nationales applicables au projet ainsi que les directives et les outils de sauvegarde de la Banque Mondiale dont la procédure de sélection environnementale des sous-projets, les responsabilités de chaque entité durant la phase de mise en œuvre, et les dispositions à prendre selon les documents cadres (CGES et CPRP) du projet.
Les dernières parties du programme consistaient en l’explication des bonnes pratiques environnementales et sociales et le contrôle environnemental sur les chantiers, et surtout la mise en oeuvre du suivi environnemental.