Ce sont les trois circuits les plus connus du Parc National d’Ankarafantsika qui se situe à une centaine de kilomètres de la ville de Majunga. Ankarafantsika est effectivement un passage obligé des voyageurs à destination de cette ville des fleurs. Si la plupart des vacanciers malgaches ont hâte de rejoindre la ville de Majunga après un long trajet de plus de 400 km depuis Antananarivo, une poignée d’entre eux seulement font une petite escale de quelques heures dans ce parc, et encore moins quand il s’agit d’y passer la nuit.
Ce billet raconte notre séjour dans cet autre joyau de Madagascar, une forêt naturelle abritant une richesse incommensurable en biodiversité et recelant des paysages exceptionnels diversifiés. Le Parc offre outre son centre d’hébergement et son restaurant, au moins sept circuits à ses visiteurs, mais je décris uniquement ici les trois sentiers les plus fréquentés par les touristes et que nous avons également eu l’opportunité de découvrir.
Le circuit Coquereli
Notre visite à Ankarafantsika a débuté au petit matin par une randonnée dans la forêt le long d’un circuit qui porte le nom du lémurien emblématique de ce parc, voire de la région, à savoir le Propithèque ou Propithecus coquereli. Le circuit d’une durée de deux heures est d’une facilité déconcertante grâce à un sentier très bien aménagé, parfois même un peu trop large pour une forêt naturelle.
Outre la connaissance des différentes espèces de plantes ayant des vertus spécifiques que le guide ne manque pas d’expliquer, quelques lémuriens, iguanes et oiseaux comme les drongos malgaches et les gobes mouches du paradis se rencontrent sur ce circuit. Notons toutefois que plusieurs espèces animales demeurent en hibernation durant la période hivernale et sont ainsi très difficiles à détecter. Ce qui rend souvent la randonnée dans ce parc moins impressionnante pour des touristes qui s’attendent toujours à rencontrer beaucoup d’animaux. Mais en tout cas, on est ici en pleine forêt tropicale sèche typique de la Région Nord-ouest de Madagascar, et le fait d’y rester pendant quelques heures est déjà un dépaysement total et un moment agréable à savourer. Le circuit Coquereli donne également accès à l’un des points culminants du parc offrant une vue panoramique sur une partie de la forêt d’Ankarafantsika.
Le circuit Canyon d’Ankorokoroka
Après le circuit Coquereli, notre visite s’est poursuivie dans la matinée vers Ankorokoroka où se cache un impressionnant Canyon, témoin de l’histoire et de l’évolution géologique de cette zone. On peut s’y rendre à pied en parcourant la forêt sur environ 8km, ou bien en voiture tout-terrain sur une piste étroite et sableuse. Quelle que soit l’option choisie, elle débouche sur une vaste savane à la lisière forestière qu’il faut traverser sur une longueur de 1km avant d’arriver au bord du Canyon.
Le long du circuit Canyon, on a apprécié ainsi trois différents paysages magnifiques d’Ankarafantsika, à savoir la forêt sèche, la savane arborée, puis le Canyon. Ce grand « lavaka» résulte d’un phénomène d’érosion intense depuis plusieurs années. Au milieu de ce grand ravin s’est formé de façon naturelle un autre genre de « tsingy » de multiples couleurs mais à dominance rouge. Bref, un paysage unique donnant des sentiments à la fois de désolation et d’admiration aux visiteurs.
Le Lac Ravelobe
Situé juste à proximité du centre d’accueil du parc, le lac Ravelobe que nous avons visité vers la fin de l’après-midi est très facile d’accès. L’activité consiste ici à faire le tour du lac à pied ou à bord d’une petite embarcation à moteur. Nous avons choisi cette dernière option pour pouvoir admirer totalement la beauté du lieu et la biodiversité surtout ornithologique qu’il renferme, sans parler des crocodiles qui l’ont également rendu célèbre.
Pendant le tour, le guide a largement eu le temps de raconter l’histoire de ce lac sacré ainsi que la culture Sakalava à travers les rites qui y sont pratiqués. L’histoire raconte qu’il s’agissait du lieu de cachette du légendaire Ravelobe qui était un grand patriote avant de devenir un fameux détrousseur des voyageurs.
Pendant une heure trente, nous avons eu la chance d’observer une multitude d’espèces d’oiseaux dont nombreuses sont endémiques du pays. Ce paradis des oiseaux est en effet un endroit idéal pour le « bird watching ». D’innombrables oiseaux sauvages y trouvent refuge, que ce soient des animaux vivant en grande colonie comme les hérons blancs ou des espèces vivant en petit groupe comme les canards sauvages ou encore d’autres grandes variétés d’espèces représentées par un ou quelques spécimens.
Ecolodge d’Ankarafantsika
Pour ceux qui comptent y passer la nuit, le parc dispose de sept bungalows familiaux modestes et de nombreux emplacements pour tente. Les deux espèces de lémuriens diurnes du parc ne sont jamais loin de ce centre d’hébergement. Le restaurant propose à ses clients dans un cadre enchanteur au milieu de la nature, un éventail de plats malgaches, européens ou asiatiques.
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