Yes we can

J’admire les gens qui ont connu une ascension fulgurante dans leur vie professionnelle grâce à leurs efforts, leur ténacité, leur persévérance et surtout leur grande capacité d’adaptation par rapport à l’évolution sans cesse du milieu socio-économique et surtout politique dans lequel ils opèrent. Ces  personnes ont toujours su surmonter les multiples obstacles qui auraient pu entraver la prospérité de leurs entreprises, et ce, grâce à leur forte capacité managériale et leur très bonne culture entrepreneuriale.

Je parle ici bien évidemment de ces entrepreneurs qui ont su  multiplier leurs richesses par le développement de leurs entreprises. Ils ont ainsi en même temps créé beaucoup d’emplois et généré des recettes conséquentes pour l’Etat. Peu importe leur origine, malgache, indopakistanais, chinois ou français du moment qu’ils investissent à Madagascar et surtout s’ils sont encore dans la fleur de l’âge.

Bien évidemment, j’enlève de cette catégorie les « autres Richards » qui en l’espace de quelques temps seulement sont devenus des milliardaires en partant de presque rien et ce, sans aucune explication plausible de leur enrichissement brusque.

Tout le monde aime la richesse, mais beaucoup détestent les riches

Beaucoup d’entrepreneurs qui ont réussi restent discrets par peur du phénomène « ory hava-manana » (la jalousie envers ceux qui réussissent) auquel les malgaches excellent ainsi que par crainte de subir les affres des contrôles fiscaux. Ici, la réussite sociale au lieu de servir d’exemple aux autres pourrait facilement attirer la foudre des plus forts que soi (ceux qui détiennent le pouvoir) et de ceux qui ont du mal à s’en sortir.

Voilà une situation diamétralement opposée à celle que l’on voit ou entend le plus souvent dans les pays développés où l’Etat fait tout pour faciliter la création et le développement des entreprises. De plus, les grands entrepreneurs multimillionnaires ou milliardaires en dollars y font toujours la Une des journaux dans le but non pas de nuire à leur image mais surtout d’inciter les autres citoyens à suivre leur voie. Ils font la fierté de tout un pays grâce par exemple à leurs produits qui s’exportent ailleurs. « Yes we can » disent les américains, ce qui signifierait à mon sens : « s’il a réussi un exploit, je devrais également en être capable ».

Ici, les peu qui réussissent subissent parfois un harcèlement moral par des articles qui n’ont comme objectif que de détruire leur image ou par toutes sortes de rumeurs fondées ou non. Certains ont même vu tous leurs biens carrément détruits en quelques minutes à cause de ce genre d’attitude.  Beaucoup de malgaches préfèrent donc le « no we can’t », que je traduirais par : « je ne suis pas riche, donc lui aussi devrait être comme moi ».

Favoriser la Culture de l’excellence

Nous devons inculquer à nos enfants certaines valeurs comme la culture de l’excellence dès leur jeune âge ainsi qu’à tous les citoyens par le biais de différents canaux de transmission d’informations. Les journaux et la presse audiovisuelle devraient y jouer un rôle prépondérant en privilégiant des articles montrant plus de choses positives, en racontant le parcours des entrepreneurs, leur réussite, leur savoir-faire, les innovations techniques aussi modestes soient-elles, etc. Il ne faut plus abonder dans ces Unes au ras des pâquerettes qui ne montrent que des images dégradantes de notre société sous prétexte que cela fait augmenter les ventes, ou attire plus d’auditeurs, etc.

Il est également temps de changer radicalement certaines traditions qui nous empêchent d’évoluer ou d’avoir une vie meilleure, du genre dépenser toute une fortune pour des cérémonies consacrées aux morts, alors que dans la famille, des vivants peinent à trouver quotidiennement de quoi se mettre sous la dent. Je ne citerai pas d’autres exemples ici pour éviter de choquer les irascibles.

De même, en dépit de ma grande foi chrétienne, je trouve que certaines pratiques religieuses et certains dogmes empêchent l’épanouissement total d’un individu. Au lieu de prêcher les bienfaits de l’argent qu’on aura gagné à la sueur de son front et qu’on devra utiliser à bon escient, les prédicateurs ne parlent à longueur d’année que de ses méfaits dans la vie. Paradoxalement, certains d’entre eux continuent en même temps d’accaparer une fortune inestimable venant de leurs propres ouailles. D’autres usent et abusent de la parole de Jésus selon Luc 18:25, disant: « … car il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu », pour inciter les fidèles à renoncer à la création de richesses.

Je pense personnellement que le Dieu miséricorde ne serait pas du tout malheureux si des pauvres gens qui survivent grâce à l’abnégation et la bienveillance du Père Pedro (lire ici) etaient moins nombreux que les grands entrepreneurs de la trempe d’Eric Rajaonary de Guanomad ou Mbinina de Gastro  Pizza mais aussi et surtout des entrepreneurs en herbe comme le jeune Tahina Randriarimanana qui fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux pour avoir gagner le prestigieux concours Anzisha Prize 2016 .

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